Historique des Annales

Les Annales veveysannes se trouvent aujourd’hui – 2010 – à un carrefour important de leur histoire. Fondées en 1990 par VIBISCUM, l’association des Amis du Vieux Vevey, à l’initiative de son vice-président d’alors, André de Giuli, les Annales de la ville de Vevey avaient pour mission, comme le soulignait dans la préface du premier numéro le syndic de l’époque, Yves Christen, de permettre « à tous les Veveysans de prendre connaissance des recherches historiques et des publications ou conférences qui tombent habituellement dans l’oubli, à l’exception de quelques historiens ou amoureux du passé de Vevey qui les collectionnent déjà précieusement ». Synthèse de la connaissance historique et ouverture du savoir au plus grand nombre.

Les premiers numéros ont respecté leur mission initiale : publications des conférences données dans le cadre des rencontres mensuelles de VIBISCUM, publications de travaux d’historiens amateurs passionnés par Vevey ou de chercheurs professionnels confirmés. But atteint. Néanmoins, avec les années la mission initiale des Annales s’est un peu étiolée. Les conférences n’étaient plus publiées, les historiens confirmés n’étaient plus consultés, certains membres de la commission de rédaction des Annales ne trouvaient plus la motivation d’entreprendre de nouvelles recherches, et, disons-le franchement, le travail collégial et de synthèse historique s’était quelque peu perdu. Les Annales avaient modifié leur mission initiale de lieu d’échange, de collaboration et d’émulation historiques. Elles ont néanmoins effectué, grâce à leur rédacteur André de Giuli, un immense travail de mémoire veveysanne. Hommage donc à ce travail monumental et que leur rédacteur en soit très chaleureusement remercié ici.

Changement d’équipe dans la commission de rédaction. L’occasion était bonne pour rénover les Annales et leur rendre leur but initial : publier les conférences données dans le cadre de  VIBISCUM, et surtout être un lieu de publication aisé pour un historien amateur ou professionnel – jeune ou moins jeune – ayant effectué des travaux de recherche sur Vevey. Le but étant de donner aux Veveysans – et aux autres aussi évidemment – une connaissance des recherches historiques actuelles menées sur leur ville.

Au jour d’aujourd’hui, publier les résultats et les conclusions d’une recherche historique est un gros investissement financier ; c’est pourquoi il est essentiel que les Annales veveysannes puissent remplir ce rôle pour les travaux touchant leur ville, et notamment pour les jeunes historiens fraîchement émoulus de l’université. Yves Christen insistait déjà en 1990 sur l’importance de la relève et du rôle bénéfique que les Annales devaient avoir pour les jeunes historiens : « les informations historiques qui résulteront de [ la publication des Annales ] inciteront, je l’espère, de jeunes historiens à se passionner et à reconstituer, au moyen de ces travaux disséminés, soudain remis à jour, une véritable « Histoire de Vevey » qui n’existe aujourd’hui que dans quelques rares esprits de synthèse dont les têtes ne sont malheureusement pas immortelles ». Les Annales doivent donc être un tremplin utile pour la publication de jeunes auteurs, une synthèse historique de qualité à disposition pour les recherches futures menées sur la ville, et bien sûr être un ouvrage attractif et lisible pour tous les amoureux de la ville de Vevey.

Puisque le contenu est en mutation, il était opportun d’en modifier également la présentation, d’alléger son volume et de lui faire subir une cure de jouvence. Voici donc le douzième volume des Annales veveysannes nouveau style !