Plaques posées

1) Le Château (la Belle Maison)
« La Belle Maison » construite par la famille de Tavel au XVIe siècle. Dès 1734 résidence des baillis bernois pour le bailliage de Vevey. Siège de la Confrérie des Vignerons depuis 1953.

Confrérie des Vignerons (1er février 1995)

 

2) Maison de La Harpe
Maison ayant appartenu aux familles Bérengier, Guisan et La Harpe. Edifiée au XVIIIe siècle sur l’emplacement d’une maison forte de la famille d’Oron. Restaurée en 1993.

M. Jean Theytaz-Brunet (15 mars 1995)

 

3) Maison de Madame de Warens
Louise de La Tour, née à Vevey en 1699, femme de Sébastien de Loys, seigneur de Vuarrens, dite Madame de Warens, habita cette maison dès 1713 jusqu’à son départ pour la Savoie en 1726, où elle rencontra Jean-Jacques Rousseau, de qui elle devint la protectrice et l’amie.

M. et Mme André Coigny-de Palézieux (5 avril 1995)

 

4) La Cour-au-Chantre
Cette maison construite au XIIIe siècle doit son nom à Girard d’Oron, chantre du chapitre de Lausanne, qui y exerçait son droit de juridiction sur Vevey. Acquise au XVIe siècle par la famille de Joffrey, elle fut reconstruite en 1746 (FAUX en 1728-29). – Abraham de Joffrey (1675-1740 –faux 1748) fut colonel du régiment « de Joffrey-la Cour-au-Chantre » au service de France.

M. André Nicolet (13 septembre 1995)

 

5) La maison Burnat
Cette maison qui figure sur les plans cadastraux de 1699 fut achetée en 1778 aux hoirs de Tavel par Gabriel Burnat, justicier à Vevey, et son frère Auguste, capitaine au service du roi de France. En 1830, Philippe Franel, architecte veveysan, la transforma pour lui donner son aspect actuel.

Hoirie Ernest Burnat (4 octobre 1995)

 

6) Le Cercle du Marché
Maison construite en 1818 pour le Cercle du Marché par l’architecte veveysan Jean Gunthert, sur l’emplacement d’anciennes halles.

M. Henri Beck (1er novembre 1995)

 

7) L’Hôtel de Ville
Maison de ville construite de 1702 à 1710 à l’emplacement de l’ancien Hôpital du Vieux-Mazel après l’incendie de 1688. L’architecte français Jean Vennes, réfugié à Genève, en établit les plans. Jean-Baptiste Lemps en assura l’exécution. La distribution intérieure est due à Jaques de Joffrey, banneret de Vevey. La rampe d’escalier, don de M. Philibert d’Herwarth, est l’œuvre du ferronnier Jean-Louis Robert.

Commune de Vevey (3 avril 1996)

 

8) La maison Loude
Agrandie en 1686 sur le « Bief des Moulins », elle a appartenu entre autres au châtelain Vincent Perret au milieu du XVIIIe siècle. Acquise en 1822 par François Robert Maquelin, dit Loude, elle est restée propriété de sa famille. Alfred Loude-Taverney, marchand drapier et syndic de Vevey (1830-1879), et son petit-fils Alfred, avocat et magistrat (1906-1976) furent tous deux abbé-président de la Confrérie des Vignerons.

Mme Madeleine Loude (8 mai 1996)

 

9) Le quai Maria-Belgia
Princesse de Portugal, baronne de Prangins (Delft 1600 – Genève 1647). Petite-fille de Don Antonio, roi de Portugal, et de Guillaume d’Orange-Nassau dit le Taciturne, cette princesse calviniste trouva refuge à Vevey en 1629 pour obtenir de LL.EE. de Berne l’autorisation de son mariage avec le colonel allemand Theodor de Croll que lui refusait sa famille. Leur fille aînée Emilie Catharina née en 1630 eut pour marraine la ville de Vevey.

Mme Michelette Rossier-Menthonnex (15 juin 1996)

 

10) La Tour Orientale
Fontaine dessinée par M. Brandouin (1733-1790), réalisée en 1773 par le marbrier J. F. Doret (1742-1806), adossée depuis 1842 à la Tour d’horloge construite par l’architecte Ph. Franel (1796-1867) grâce au legs de Vincent Perdonnet.

M. André Nicolet (2 avril 1997)

 

11) Musée de l’Alimentarium
Musée de l’alimentation : une fondation Nestlé. Ancien siège de la société « Nestlé and Anglo-swiss condensed milk company ». Construit de 1917 à 1920 en style néo-classique sur les plans d’Adolphe Burnat, architecte veveysan.

Nestlé (21 mai 1997)

 

12) La Grenette
Ancien grenier à blé, de style classique, construit en 1808 sur les plans de l’architecte lausannois Jean Abram Fraisse, avec le concours du marbrier David Doret, du maître-maçon Paul Gétaz et du maître-charpentier Vincent Franel. Le portique est composé de 18 colonnes monolithiques en marbre de Saint-Triphon.

Office du Tourisme et Commune de Vevey (12 juillet 1997)

 

13) Le Musée Jenisch
Edifié grâce au don de Mme Fanny Jenisch, veuve du sénateur hambourgeois Hans Jenisch. Destiné à recevoir les musées des Beaux-Arts, des sciences naturelles, et le musée historique de Vevey, il fut construit sur les plans des architectes Louis Maillard et Robert Convert. Inauguré en 1897, il fut complètement rénové en 1989 par les soins de l’architecte Hubert Vuillemier et en 2012 par le bureau d’architectes Bakker & Blanc.

Mme Isaline Gerhard (4 mars 1998)

 

14) La maison Gétaz
Maison bourgeoise du XVIIIe siècle, possession des familles Grenier et Delom. J. Fr. Delom fut abbé-président de la Confrérie des Vignerons de 1781 à 1797. Depuis le milieu du XIXe siècle, propriété du professeur Louis Dor qui y dirigea un pensionnat de jeunes gens. Acquise en 1919 par Samuel Gétaz : la pianiste Clara Haskil y séjourna fin 1942 et y donna des concerts.

Gétaz-Romang SA (1er avril 1998)

 

15) Le Château de l’Aile
Propriété de la famille Couvreu de Deckersberg. D’abord halle et logis, puis au XVIIe siècle, château, reconstruit en 1842 en style néogothique par Jacques-Edouard Couvreu-Micheli, sur les plans de l’architecte Philippe Franel.

Henri Bergson y séjourna en 1937. Le château fut acquis en 1988 par la ville de Vevey. L’écrivain et diplomate Paul Morand (1888-1976) de l’Académie française, bourgeois d’honneur de Vevey, y vécut avec son épouse Hélène, de 1948 à sa mort, « les années les plus heureuses de ma vie » pendant lesquelles il écrivit une part importante de son œuvre.

Famille Couvreu, duchesse de Brissac, Gabriel Jardin (13 mai 1998)

 

16) La Tour Saint-Jean
Clocher de l’ancienne chapelle de l’hôpital, dédiée à saint Jean-Baptiste. En 1898 la Municipalité y avait apposé une plaque en marbre portant l’inscription suivante : « Aux patriotes veveysans de 1798, souvenir de reconnaissance, 24 janvier 1898 ». Fontaine de Michel Brandouin (1733-1790) peintre et dessinateur veveysan, exécutée par David Doret.

Commune de Vevey (7 octobre 1998)

 

17) Le Collège 1838
Edifice de style néo-classique construit par l’architecte veveysan Ph. Franel en 1838, sur l’emplacement d’une ancienne école, pour abriter les classes secondaires.

M. André Nicolet (4 novembre 1998)

 

18) L’Hospital de la Villeneuve
Ancien hôpital construit en 1734 en ce lieu-dit « Bourg de la Villeneuve », remplaçant l’hôpital du Vieux-Mazel fondé par Villerme d’Aubonne et son fils Mermet en 1327. – Restauré en 1841 et 1978, il est aujourd’hui le siège de la Police municipale.

Vibiscum (3 mars 1999)

 

19) La Mercière
Ancienne maison vigneronne appartenant vers 1765 à dame Louise Hugon et à sa sœur Marianne, épouse du colonel J. Chatelain. Acquise en 1854 par Emmanuel Obrist, négociant en vins, elle fut maintenue avec ses vastes caves par son fils Emile Obrist jusqu’en 1910. Le pasteur W. Nicati et son épouse y tenaient aussi une pension où séjourna Fédor Dostoïevski en 1868. Dès 1910 et pour 80 ans, ce fut « La Mercière » de Jean Dormond et sa famille. Aujourd’hui, ECA.

Etablissement cantonal d’assurance (6 octobre 1999)

 

20) La Maison du Conseil
Construite par l’architecte Ph. Franel en 1828 sur l’emplacement d’un vieux moulin. D’abord bâtiment scolaire destiné à l’enseignement mutuel, elle devint par la suite « salle du Casino ». Aujourd’hui, salle du Conseil communal et bâtiment administratif

Commune de Vevey (2 novembre 1999)

 

21) La prison de district
Au Moyen Age, cette bâtisse adossée aux remparts était la maison du chapitre de la Cathédrale de Lausanne. Après la Réforme elle devint cave et grenier de la dîme du bailliage, ainsi que bouteiller, d’où son ancienne appellation : « la Bottolière », puis ce fut la prison du district de Vevey.

Mme Angèle Mottier (1er décembre 1999)

 

22) La « Cage dorée »
Ecole des filles et école supérieure de jeunes filles, sous le nom de la « Cage dorée ». Construite en 1873-1877 sur les plans de l’architecte veveysan Benjamin Recordon (1845-1938).

M. Laurent Ballif (4 octobre 2000)

 

23) Le poids du foin
Désigné sous le nom de « Poids du foin », ce poids public, petit édifice de style classique, fut construit en 1838 sur les plans de l’architecte veveysan Philippe Franel. Réaménagé en 1930.

M. André de Giuli (13 novembre 2000)

 

24) La maison Franel
Franel : famille de charpentiers et d’architectes, originaire de Provence VD, établie à Vevey au XVIIIe siècle, bourgeoise de cette cité depuis 1809. Maison construite en 1847 par Philippe Franel sur un ancien cabinet de vigne ; elle est caractérisée par son style « chalet ».

(3 octobre 2001)

 

25) Max Morgenthaler
C’est dans cette villa que Max Morgenthaler (1901-1980), bourgeois de Vevey, Dr ès sciences, chimiste auprès de la Société Nestlé, mit au point en 1936 le café soluble connu sous le nom de Nescafé.

Nestlé (7 novembre 2001)

 

26) Emmanuel Buenzod
Emmanuel Buenzod, écrivain et musicologue (1893-1971), enseigna le français et le latin dans ce collège pendant 35 ans, de 1919 à 1954.

M. André Nicolet (5 décembre 2001)

 

27) Le domaine de Praz
Ce domaine de onze poses, annexe du château de Vevey, appartient au XVIIIe siècle à LL.EE. de Berne. – Les arquebusiers, carabiniers et « guerillas des Alpes » y construisent un stand de tir en 1843. – Samuel Mack, négociant veveysan, acquiert le domaine en 1875 et transforme le stand en logis. – Repris par l’Hospital de Vevey, ce lieu devient de 1893 à 1905 Ecole cantonale de viticulture. En 1912, le maraîcher Charles Mani achète la propriété, qui reviendra à sa petite-fille Aline Stocker (1921-2000). Plaque posée le 28 juin 2003, en souvenir de Lynette, sur sa maison rénovée par Eben-Hézer.

M. François Gander (28 juin 2003)

 

28) Carlo Hemmerling
Bourgeois de Vevey, musicien, compositeur de la fête des Vignerons de 1955, Carlo Hemmerling (1903-1967) passa son enfance dans cette maison.

Mme Marko Schwarz-Fath (4 octobre 2003)

 

29) Paul Juon
Compositeur d’origine grisonne, né à Moscou, professeur à l’Académie de Berlin de 1906 à 1934, Paul Juon (1872-1940) fit construire en 1928 cette maison qu’il habita, avec sa famille, jusqu’à sa mort.

M. André Nicolet (4 février 2004)

 

30) L’ancienne usine Cailler (Clergère)
Au Moyen Age à cet emplacement, sur un bief dit « la Meunière », se trouvait le moulin de la Clergère. Au début du XIXe siècle il était exploité par le meunier Louis Grenier. Sa fille Elisabeth le vendit en 1863 à Alexandre Cailler : il en fit sa 3e fabrique de chocolat, dont l’activité cessa en 1898, à l’ouverture de la fabrique de Broc.

Nestlé (3 novembre 2004)

 

31) La maison Bossonnens
Au XVIe siècle « Hôtellerie des Trois Rois » appartenant aux nobles de Joffrey qui l’avaient acquise de la branche d’Oron-Bossonnens. – En 1785, la terrasse au sud s’effondra dans le lac, alors que Jean-Etienne Friquet y tenait boutique. Par le mariage de sa sœur avec le pasteur François Chavannes, la maison passa à cette famille. Jean-Etienne Nicollier et ses descendants, propriétaires pendant plus d’un siècle, ont tenu ici un commerce de quincaillerie et de porcelaine, repris au XXe siècle par la famille Plancherel.

M. Jean Theytaz (1er décembre 2004)

 

32) Ernest Ansermet
Ici s’élevait la maison natale d’Ernest Ansermet (1883-1969), bourgeois de La Tour-de-Peilz, bourgeois d’honneur de Vevey en 1943, chef d’orchestre, fondateur en 1918 de l’Orchestre de la Suisse romande.

Vibiscum (5 avril 2006)

 

33) Maison du Peuple et cinéma Rex
Cet immeuble, construit en 1933 sur les plans de l’architecte Dr h.c. Alberto Sartoris, abrite dès l’origine le cinéma Rex de Léon Moser et, de 1933 à 1940, la « Maison du Peuple », siège du parti socialiste veveysan.

M. Laurent Ballif (8 novembre 2006)

 

34) Collège de la Veveyse
Edifice inspiré par le « Heimatstil », construit en 1909 par l’architecte veveysan Charles Gunthert pour abriter les classes du collège primaire des garçons. L’édifice servit de lazaret pendant la grippe espagnole de 1918.

Ville de Vevey (6 juin 2009)

 

35) Edmund Ludlow
Membre du tribunal qui condamna à mort le roi Charles 1er d’Angleterre, il trouva refuge dans cette maison du conseiller Dubois de 1662 à 1689. Décédé à Vevey en 1692, il est inhumé avec trois autres régicides dans l’église Saint-Martin à Vevey.

Mme Michelette Rossier-Menthonnex (7 avril 2010)

 

36) Hôtel des Trois Couronnes
Ouvert en 1842 par Gabriel Monnet, hôtelier émérite, l’Hôtel des Trois Couronnes a été construit par l’architecte veveysan Philippe Franel (1796-1867) sur l’emplacement de la demeure féodale des Belles-Truches (nom d’épouse de Catherine de Blonay, à qui son père Jean avait légué le château en 1413). L’un des premiers hôtels de prestige de Suisse, il accueille l’aristocatie russe et anglaise, des membres de familles royales. Charles Gounod y composa son opéra Faust. Camille Saint-Saëns y joua sa Polonaise à deux pianos avec Ignace Paderewski. Henry James y situa sa célèbre nouvelle «Daisy Miller».

Vibiscum (4 avril 2012)

 

37) Louis Levade
Né à Lausanne en 1748, issu d’une famille huguenote de Mont-de-Marsan. Bourgeois de Vevey, se consacra à la médecine et à la chirurgie, reprit la pharmacie de son beau-père Rodolphe Justamond à la rue de la Croix-Blanche (rue du Centre). Abbé-Président de la Confrérie des Vignerons en 1797 et 1819. Membre fondateur de la Bibliothèque municipale (1805), de la Caisse d’Epargne du district (1814). Auteur du premier « Dictionnaire géographique, statistique et historique du canton de Vaud » (1824). Créa un Cabinet de curiosités, visité par les célébrités européennes. Mourut en 1839 dans sa Campagne en Gilamont.

Mme Michelette Rossier-Menthonnex (7 novembre 2012)

 

38) Ancien Port Eiffel (nouveau bâtiment circulaire de Nestlé)
Ce petit port faisait partie de la propriété, avec villa et dépendances, acquise par Gustave Eiffel (1832-1923) en janvier 1893. Ce dernier a réalisé un grand nombre d’ouvrages en charpente métallique, entre autres les viaducs sur le Douro à Porto et de Garabit dans le Cantal, ainsi que la structure de la statue de la Liberté, à New York. Le plus connu de tous est la tour parisienne qui porte son nom, construite en 1889. Les ingénieurs Nouguier et Koechlin en ont développé le concept. Le responsable des calculs, Maurice Koechlin (1856-1946), Suisse d’origine alsacienne, avait épousé une veveysanne, Emma Rossier.

Ville de Vevey (6 mars 2013)

 

39) Grand Hôtel du Lac
Entre le bourg de Bottonens et le lac, existait au 16ème siècle une belle demeure alors propriété de Jean de Cojonnex, vassal des sires de Blonay. En 1832, elle appartint à Louis Grenier, émérite préfet de Vevey. Rasée, elle fit place en 1868 à un édifice conçu par l’architecte veveysan Ernest Burnat. Le «Grand Hôtel du Lac» était né. En 2006, il subit d’amples travaux de rénovation confiés à Pierre-Yves Rochon, architecte d’intérieur réputé. Séjournèrent dans cet hôtel l’auteur de «Quo vadis?», Henryk Sienkiewicz, qui y mourut en 1916, ainsi qu’Anita Brookner qui y écrivit en 1984 son populaire «Hôtel du Lac».

Grand Hôtel du Lac et Vibiscum (5 mars 2014)

 

40) Ateliers Mécaniques de Vevey
Les Ateliers de Constructions Mécaniques de Vevey (ACMV), incarnation de la tradition industrielle de la ville, ont été fondés en 1842 par Benjamin Roy. De la forge des débuts ils sont rapidement passés à la production lourde de machines-outils, de tracteurs, puis de turbines hydrauliques, ponts roulants pour l’industrie nucléaires, matériel ferroviaire et même technologie spatiale. Le percement du Gothard (1874) a été réalisé avec des machines de Vevey. Les ACMV ont fermé en 1992. Néanmoins leurs dignes successeurs, Andritz Hydro à Vevey, Bombardier Transport à Villeneuve et APCO Technologies à Aigle, pérennisent leur héritage et maintiennent les compétences industrielles de la région.

Ville de Vevey (1er mai 2014)

 

41) Albert Urfer
Ici s’élevait la maison natale d’Albert Urfer (1914-1985), pianiste et chansonnier. Ce jeune cadet est l’élève de Carlo Hemmerling avant d’entrer au Conservatoire de Lausanne. Après avoir fait danser les Veveysans dans les piano-bars, il se consacre à l’art choral et devient directeur de la Chanson veveysanne dès 1933. Il participe ensuite activement aux revues musicales régionales, à des émissions de radio, et en tant qu’acteur, à des films et pièces de théâtre, étendant ainsi sa renommée à Paris, au Caire ou encore à Buenos Aires. En 1948 il devient pianiste de Jean Villars Gilles. Leur succès va durer près de 30 ans.

Ville de Vevey (30 septembre 2014)

 

42) Edmond Davall
Né à Orbe en 1793, fils d’un botaniste britannique, il obtient à Stuttgart un diplôme de forestier. En 1820, il est naturalisé vaudois, épouse Louise de Joffrey et s’installe à Vevey à La Cour-au-Chantre dont il réaménage le parc. Il réalise les premiers plans d’aménagement de forêts vaudoises et rédige le code forestier. Il est membre de la Commission des forêts, président de la Société des forestiers suisses, fondateur de la Société vaudoise de sylviculture et inspecteur général des Forêts vaudoises. Il est juge de district à Vevey, député, colonel d’artillerie et fondateur de l’économie forestière du Canton de Vaud. Il meurt à Lausanne en 1860.

Famille Rossier-Dutoit (1er avril 2015)

 

43) Espace Marguerite Burnat-Provins
Rue d’Italie 50: autour de 1900, Marguerite Burnat-Provins ouvre en ce lieu – aujourd’hui englobé dans un nouvel espace – sa boutique d’art décoratif « A la Cruche verte ». Française née à Arras, elle a rencontré à Paris l’architecte veveysan Adolphe Burnat, qu’elle a épousé en 1896. Cette artiste aux multiples talents, peintre et écrivain, vit à Vevey puis à La Tour-de-Peilz une petite dizaine d’années, marquée toutefois par des productions majeures. C’est ici qu’elle publie son premier livre illustré, « Petits tableaux valaisans », en 1903. Rédactrice pour la Feuille d’Avis de Vevey et conférencière, elle lance, en 1905, un appel à la constitution d’une « Ligue pour la Beauté », futur Heimatschutz. La même année, elle crée l’affiche de la Fête des Vignerons. Parallèlement elle découvre le Valais et séjourne à Savièse, où elle rencontre Paul de Kalbermatten, qui lui inspire « Le Livre pour toi », en 1907. Cette passion amoureuse met fin à son mariage et l’entraîne vers d’autres horizons. Elle mourra à Grasse en 1952.

Ville de Vevey (1er avril 2015)

 

44) Maison et famille Cuénod
Ici vécurent Hugues Adhémar CUENOD (1902-2010)
Célèbre ténor, carrière internationale de 1920 à 1992
Bourgeois d’honneur de la Ville de Vevey

Danielle Esmé CUENOD, sa sœur (1906-1996)
Artiste peintre

Cette maison fut le siège de la Banque Cuénod-Churchill, puis de la Banque Cuénod & Cie, de 1840 à 1925.

Don d’Alfred Augustin (2015)

 

45) Emile Robin (1819-1915)
En 1907, cette place a été nommée par la Municipalité de la Ville de Vevey «Emile Robin», afin de rendre hommage à ce grand philanthrope parisien, décédé à Paris à l’âge de 97 ans. Durant les dix dernières années de sa vie, il vint régulièrement en villégiature à Chardonne. Il se lia d’amitié avec les édiles de ce village et de Vevey. Ayant fait fortune dans la vente du cognac, il devint mécène de causes qui lui tenaient à cœur: les enfants, les femmes pauvres, les écoles, sans oublier les sociétés de sauvetage «La Sentinelle» et le «Vétéran».
Il fut en France durant de nombreuses années vice-président de la société centrale de sauvetage des naufragés, ancêtre de la société nationale de sauvetage en mer, marraine de la SISL (société internationale de sauvetage du lac Léman).
Pour la seule ville de Vevey, ses dons s’élèvent à 180 000 francs, inaliénables et toujours gérés par la Municipalité.
Des dons furent aussi attribués à la commune de Chardonne et de la Tour-de-Peilz.

Don de l’Association pour les environs de Robin APERO (2015)

 

46) La comtesse Anna de Noailles (Rédigé par son arrière petite-fille Eugénie de Brancovan)
Née le 15 novembre 1876 et décédée le 30 avril 1933 à Paris, séjournant dès l’enfance à Amphion, la comtesse Anna de Noailles, née princesse Bibesco Bessaraba de Brancovan, est une poétesse et romancière française d’origine roumaine.
Créatrice du Prix Femina, elle a été la première femme commandeur de la Légion d’honneur, ainsi que la première femme élue à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. En 1921, elle reçoit le Prix de littérature de l’Académie française.
Le sculpteur James Vibert a légué en 1936 ce buste de la comtesse à la ville de Vevey pour qu’il prenne place dans cette cité de la rive suisse du lac Léman qu’elle a visitée, aimée et chantée.

Don d’Eugénie de Brancovan (2016)

 

47) Café du 10 août
Lors de la création de l’Avenue de la Gare, le café du 10 août fut construit en 1887 sur l’emplacement d’une ancienne pinte, dont l’enseigne représentait un écusson vaudois portant l’inscription «10 août 1845», date de la «révolution» radicale et de la nouvelle Constitution que se donna le canton.
Ce bâtiment est l’œuvre de l’architecte Louis Henri Maillard. Jusqu’en 2005, cette brasserie aux boiseries conférant une atmosphère conviviale aux trois salles du rez-de-chaussée fut un lieu de rencontre des veveysans et le fief du parti radical de Vevey, y abritant les séances du comité du parti et du groupe radical au conseil communal jusqu’en 2005.

Don de Gérard Stettler (2017)

 

48) Eglise Sainte-Claire
Cette église faisait partie du couvent des Clarisses de Vevey fondé en 1422 par le duc Amédée VIII suite à l’autorisation du pape Martin V. Elle fut édifiée place du Vieux-Mazel en 1424. Sa construction fut surveillée par sainte Colette de Corbie (1381-1447), mère abbesse des Clarisses.
Convertie au culte protestant en 1536, à la Réforme, par les Bernois, elle fut dotée d’un nouveau couvrement sur la nef en 1611-1615. En 1776-1778, elle subit de gros travaux de restauration et de modernisation par l’architecte Niklaus Sprüngli qui conçut sans doute le portail principal néo-classique sur la place Sainte-Claire.
La chaire de style Louis VXI est vraisemblablement due à David Schade, menuisier et ébéniste installé à Vevey. L’orgue date de 1898, par la facteur Friedrich Goll, de Lucerne. Le buffet fut réalisé en 1779 par Simon Scherrer sur des dessins du peintre veveysan Michel-Vincent Brandoin (1733-1790). Ils ont été restaurés en 2017.

Don de Michelette Rossier-Menthonnex (2017)

 

49) Fédération laitière du Léman

En 1923, la Fédération laitière du Léman construisit la centrale laitière sur une ancienne vigne, selon les plans de l’architecte Charles Coigny. Les membres du conseil d’administration chargés de veiller à la construction venaient de Villard, Roche, Saint-Légier, Chexbres, Attalens et Yvorne. La fonction de cette centrale laitière était de récolter et de distribuer le lait dans la région et d’en contrôler la qualité, ce qui a été fait jusqu’en 1986, année où toute la production fut transférée à Lausanne. Cet immeuble, qui a abrité l’école-Club Migros entre 1988 et 2015, est depuis lors la propriété de la Société coopérative d’habitation Charmontey.

La plaque a été offerte par la SCH Charmontey, propriétaire de l’immeuble. (8 novembre 2017)

 

50) Eglise orthodoxe russe sainte mégalomartyre Barbara

«Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations dit le Seigneur.» (Isaïe 56:7)

L’église témoigne de la présence orthodoxe russe sur les bords du Léman.
Don du comte Pierre Chouvalov en mémoire de sa fille Barbara et de sa petite-fille Maria Orlov, enterrées au chevet de l’église, l’édifice a été réalisé en 1878 par l’architecte veveysan Jean-Samuel Késer-Doret sur la base d’un projet établi en Russie par l’architecte Hyppolite Monighetti.

La riche décoration intérieure allie fresques et toiles envoyées de Saint-Pétersbourg.
L’iconostase, conçue à Saint-Pétersbourg vers 1845, provient de la chapelle de la villa des comtes Chouvalov à Palerme.

La croix dans le jardin est celle de la tombe du prince Serge Golitsyne, enterré au cimetière Saint-Martin, mécène du monument sculpté en 1899 à Andermatt en hommage à la traversée victorieuse des Alpes par l’armée russe du généralissime Alexandre Souvorov en 1799.

Monseigneur Ambroise, né prince Pierre Cantacuzène, premier évêque de Vevey, vécut et officia ici jusqu’à sa mort en 2009.

La paroisse est multiculturelle. Les offices sont célébrés en slavon et en français.

Don de la Société de l’église orthodoxe russe de Vevey (2018)

 

51) Русская православная церковь святой великомученицы Варвары

«Дом Мой дом молитвы наречется, всем языкам глаголет Господь.» (Исаия 56:7)

Построена в 1878 г. архитектором Ж.-С. Кезер-Доре по проекту И.А. Монигетти на средства графа П.П. Шувалова в память о его дочери Варваре Орловой и внучке Марии, похороненных у стен храма.

В богатом внутреннем убранстве фрески сочетаются с живописными полотнами, выполненными в Санкт-Петербурге. Иконостас, созданный в России в 1840-х , привезëн из домашней церкви Шуваловых в Палермо.

Установленный в саду крест перенесён с кладбища Сен-Мартен, с могилы князя С.М. Голицына, инициатора создания в Андерматте памятника, посвящëнного знаменитому переходу русской армии под командованием генералиссимуса А.В. Суворова через Альпы в 1799 г.

Первый епископ Вевейский, владыка Амвросий, в миру князь Пётр Кантакузен, жил и служил здесь до своей смерти в 2009 г.

Храм объединяет православных прихожан разных национальностей. Службы проходят на церковнославянском и французском языках.

Don de la Société de l’église orthodoxe russe de Vevey (2018)

 

51) Evangelisch Reformierte Kirche
paroisse fondée en 1718 et refondée en 1833 sous le nom de «Deutsche Gemeinde von Vivis»

Le bâtiment fut construit en 1834 pour Vincent Masson, fabricant de vins mousseux vaudois, et acquis en 1850 par l’Eglise libre. En 1852, le plancher du 1er étage fut ouvert et transformé en galerie, ce qui rendit le local mieux adapté aux cultes.

En 1861, grâce à un don de Fanny Jenisch, veuve du sénateur Martin Jenisch de Hambourg, l’Eglise allemande a pu acheter cet immeuble. Ce don contribua aussi à l’achat de l’orgue, installé en 1877 par la maison Walker, Ludwigsburg/D. Après l’acquisition du bâtiment le le deuxième étage fut transformé en appartement pour le pasteur. Une importante rénovation de l’extérieur et de l’intérieur du bâtiment fut menée en 2006/2007.

Don de la paroisse allemande (2018)

 

52) La marbrerie Doret

Abritant de nos jours une garderie d’enfants, cette maison et ses dépendances sont les derniers témoins de la marbrerie Doret, implantée en ce lieu dès 1733, par le premier d’une longue dynastie de marbriers, David Ill Doret (1706-1780).

Quatre générations de Doret se sont succédé sur cette berge du lac, à l’embouchure de la Veveyse, y développant une importante industrie. Dès le début, un secteur est réservé à l’agrément, avec villa (aujourd’hui détruite) et grand jardin, au nom insolite de propriété de « L’Arabie ». Rien d’oriental cependant sous ce mot dérivé du patois régional – la rabiye – désignant un terrain raviné et sablonneux !

Le dernier Doret, David V (1821-1904), sans enfant, transmet l’entreprise à Gustave Rossier qui fonde à son tour une nouvelle famille de marbriers. Les neveux de David V, Jean et Samuel Keser-Doret, héritent de la propriété à la mort de leur oncle. En 1918, ils font don à la Ville de Vevey du beau terrain arborisé, à la condition que celui-ci devienne un jardin public sous le nom de Parc de l’Arabie. Toutefois, au fil des années, ce nom disparaîtra au profit de l’appelation populaire de Jardin Doret.

Don du Musée Historique, Ville de Vevey (2018)

 

53) Michel Rossier

Michel Rossier (1918 – 2001), propriétaire de la marbrerie Doret-Rossier et mécène, vécut ici dès 1962. A son invitation, de nombreuses personnalités du monde de la musique, des arts et de la littérature se retrouvaient régulièrement dans le salon de cette maison, autour du piano de Clara Haskil (1895 – 1960). Michel Rossier présida l’Association « Arts & Lettres » de 1954 à 1985 et fonda l’Association Clara Haskil en 1961. Dès 1963, il assura en outre la présidence du Concours Clara Haskil, qu’il rapatria de Lucerne à Vevey en 1973 .

Don de l’association de Concours international de piano Clara Haskil (2018)

 

54) Messager boiteux

En 1708, le réfugié huguenot Isaac Chenebié ouvre une librairie dans cette maison. L’Almanach du messager boiteux en langue française y est vendu et y sera imprimé dès 1755. Les descendants de Chenebié s’associent aux frères Loertscher, qui modernisent l’entreprise et y éditent en 1846 les premières Feuilles d’Avis de Vevey.
La Société est transmise aux frères Klausfelder en 1879 et devient la Société de l’Imprimerie et de Lithographie Klausfelder en 1907.
L’Almancah du Messager boiteux et la feuille d’Avis de Vevey y seront imprimés pendant près de 100 ans, faisant de la société l’un des acteurs majeurs de l’industrie veveysanne.
Son histoire prend fin entre 1974 et 1982, lorsque les imprimeries Säuberlin + Pfeiffer S.A. rachètent progressivement les parts de la société pluricentenaire.
Don de la Bourgeoisie de Vevey et de Vibiscum (2019)